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Vautour oricou

D'une taille impressionnante, l'oricou (Torgos tracheliotus) est le plus imposant des vautours. Face à son agressivité, ces derniers lui cèdent généralement la place sur un cadavre, non sans réticences, et de violents combats éclatent parfois autour de la charogne. Pourtant, le vautour oricou (Lappet-faced Vulture) n'est pas un grand mangeur de viande. Il consomme surtout la peau des animaux morts, et se contente des restes laissés par les autres rapaces.

Habitat de Torgos tracheliotus

Autrefois répandu dans presque toute l'Afrique et le Moyen-Orient, le grand vautour oricou a disparu au nord du Sahara. Il y a une trentaine d'années, une petite population nichait encore dans les montagnes du Moyen Atlas, mais elle est aujourd'hui totalement éteinte.

Vautour oricou

Vautour oricou. By Mystery Bee

Partout ailleurs, au sud du Sahara, le vautour oricou se maintient bien dans les régions où l’utilisation des produits chimiques reste faible. Ainsi, on le rencontre fréquemment en Somalie et dans le sud-ouest de l'Afrique. Toutefois, ce rapace compte parmi les espèces relativement menacées.

Le vautour oricou habite les grandes savanes, mais il peut hanter les chaînes de montagnes jusqu'à 4500 m d'altitude.

Vautour oricou. Torgos tracheliotus

Vautour oricou. By De Vos

Distribution : Afrique, du Sénégal et de la Tunisie jusqu'en Éthiopie, et de l'Angola au Mozambique ; sud de l'Arabie et Moyen-Orient.

Portrait du vautour oricou

Ce vautour est assez facile à identifier. Mâles et femelles sont identiques. Il possède un plumage brun, plus clair dessous ; sa tête et son cou sont dénudés et sa face est gris clair. De la chair rose apparaît au niveau du cou. Son bec est gris, plus sombre à son extrémité. Les pattes sont grises.

L'immense oricou constitue une exception dans le vaste monde des vautours. En effet, sa puissance lui permet de tuer les proies vivantes.
Appelé aussi vautour de Nubie, il ne se régale pas que de cadavres.

Vautour oricou. Torgos tracheliotus

Vautour oricou. By Belgian Chocolate

Les petits ongulés sont ses premières victimes, mais il tue aussi des oiseaux comme les jeunes flamants au Kenya. En Zambie, on l'a vu se régaler d'oeufs de tortue, de grosses araignées, et de termites à l'occasion.

Très habile malgré une envergure qui peut atteindre près de 3 mètres, l'oricou s'adonne à la chasse au lièvre, parfois secondé par des corbeaux à queue courte. Si ce délicieux gibier bondissant réussit à lui échapper, alors, il se met en quête d'une charogne.

Dès qu’il aperçoit un groupe d’autres vautours ou des hyènes qui s’affairent autour d’une carcasse, il se précipite.
Même s’il est le dernier arrivé, il sait qu’il pourra festoyer car personne n’ose lui opposer la moindre résistance.
C’est le vautour le plus craint d’Afrique. Son seul concurrent véritable est le
marabout.

Vautour oricou

Un vautour oricou fait sa loi au milieu d'autres rapaces. By Mystery Bee

Il commence alors à déchirer les chairs de la victime avec son énorme bec. Il se régale également des entrailles en plongeant son long cou dans le corps.

Le vautour oricou n’est pas sociable. Il vit en solitaire bien que l’on puisse parfois observer des petits groupes.

Ce vautour bâtit son nid au sommet d'un arbre épineux, à une dizaine de mètres du sol. En montagne, il s'installe sur une saillie rocheuse de falaise. Le nid, fait de branchages et d’herbes séchées, est très large mais assez plat.

Vautour oricou

Le vautour oricou n'est pas sociable. By Rabinal

La femelle couve seule son unique oeuf pendant près de deux mois, puis les parents soignent et nourrissent ensemble leur petit.

Le jeune pourra prendre son premier envol au bout de 125 à 135 jours.

Classification: Animalia. Chordata. Aves. Ciconiiformes. Accipitridae. Torgos

V.Battaglia (22.09.2006). M.à.J 09.2008

Vautour de Rüppell

Références principales et Crédit photographique

Newton. Les oiseaux de proie: Les rapaces diurnes du monde. Bordas 1993
Michael Everett. Les Oiseaux de proie.Éditions Christophe Colomb 1994
Olivier Lhote. Tous les rapaces du monde. Editions Milan 2005
David-A Christie & James Ferguson-Lees. Guide des rapaces diurnes du monde : 338 Espèces décrites et illustrées. Delachaux et Niestlé 2008

Nomenclature SITI

Toutes les photos, sauf mention contraire, étaient sous Licence creative commons Attribution-Non Commercial-No Derivs 3.0 Unported au moment de la mise en ligne de ce dossier et proviennent du site FlickR

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