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Sélection naturelle

Évolution et Extinction

Depuis leur apparition, tous les animaux se sont diversifiés tant dans leur forme que leur mode de vie. Ce processus d’évolution est une caractéristique propre à tous les êtres vivants. De nombreuses controverses existent quant à la théorie de la sélection naturelle avancée par C.Darwin.
Je vous livre là mes propres idées sur la relation entre sélection et extinction. Le débat reste ouvert et ne sera sans doute jamais clos.

La sélection naturelle selon Darwin

Tous les êtres vivants subissent des transformations qu’ils transmettent lorsqu’ils se reproduisent.
Ces changements sont souvent à peine perceptibles d’une génération à l’autre mais ont des effets à long terme.
Par exemple, on peut schématiser et dire que la sélection naturelle a favorisé les zèbres les plus rapides. Elle n’a pas modifié les caractéristiques de chaque individu mais s’est contentée d’en sélectionner certains. Ce qui à long terme a modifié les caractéristiques de l’espèce.
Il est évident que l’évolution ne suit pas un schéma prédéfini.

Selection naturelle de Darwin

Sélection naturelle de Darwin

Contre exemples

L’aiguillon de l’abeille

Après avoir piqué, l’abeille ne peut retirer son aiguillon sans mourir. Pourquoi donc l’évolution aurait-elle favorisé une caractéristique qui s’avère fatale ?
On peut penser que la sélection naturelle fait peu cas de l’individu. Cette aptitude à piquer est favorable au groupe. Le « bien-être » de la communauté se fait au détriment de quelques-uns de ses membres.

La queue du Paon

Le Paon possède une queue chatoyante. Cet attribut voyant est un désavantage par rapport aux prédateurs. Par contre, c’est un avantage pour la reproduction. Les femelles choisissent les plus beaux.

Paon

Paon. Licence

La lutte pour la survie peut donc être en totale contradiction avec la lutte pour la reproduction.
Les mâles les plus attractifs transmettent cet avantage à leur descendance.

L’ornithorynque

Il a la taille d’un lapin, un bec de canard et un corps aplati. Cet étrange animal possède des caractères mammaliens (poils, allaitement des petits) mais également reptiliens (oviparité).
L’ornithorynque n’a pas évolué depuis son apparition. Comment faire coller la théorie de Darwin dans ce cas ?

Ornithorynque

Ornithorynque. Licence

Certaines explications ont été avancées mais je pense personnellement que c’est l’exemple type qui prouve que la sélection naturelle n’a de sens que par rapport à l’évolution de l’environnement.
Darwin pensait qu’un animal se doit d’évoluer pour ne pas disparaître. L’ornithorynque nous prouve le contraire. Son environnement restreint et stable n’a pas nécessité d’évolution particulière.
En effet, comme nous allons le voir, un animal n’évolue que par nécessité.

Comment se forment les nouvelles espèces ?

L’évolution travaille très lentement. C’est l’accumulation des petites variations qui, à long terme, modifient profondément l’aspect des animaux.
Parfois, ces changements sont si importants que de nouvelles espèces apparaissent. De même, une espèce peut se diviser en plusieurs lignées.
J’ai choisi deux espèces pour illustrer cette évolution : les éléphants et les chevaux.

Les éléphants ou Proboscidiens

Les éléphants et leurs parents sont issus d’une seule espèce, qui vivait il y a 53 millions d'années.
Phosphatherium vivait à l’éocène. C’est le plus primitif et le plus petit proboscidien connu. Il avait la taille d’un blaireau et ne possédait pas de trompe. Quand on analyse l’arbre généalogique des proboscidiens, on constate deux choses :

Les défenses tout d’abord très petites deviennent de plus en plus importantes, plus de 3 m chez les stégodontes, pour finalement se réduire à 1,50 m chez l’éléphant actuel.

Les premiers proboscidiens ne possédaient pas de trompe, mais une lèvre supérieure très mobile. L’accroissement de la taille semble aller de pair avec l’évolution de la trompe.

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Ces fossiles ont révélé que depuis l’éocène, 350 espèces au moins ont évolué depuis cette espèce unique. Il n’en reste aujourd’hui que deux : l’éléphant d’Asie et l’éléphant d’Afrique.

Elephant d'Afrique

Éléphant d'Afrique. © dinosoria.com

La sélection naturelle semble avoir favorisé le meilleur équilibre entre poids, grandeur de la trompe et des défenses selon l’évolution de l’environnement.
Par exemple, au cours du pliocène, les éléphants qui vivaient sur les îles méditerranéennes ont engendré des formes naines. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’espace était restreint et la quantité de nourriture limitée.

L’histoire des chevaux

L’évolution des équidés est étroitement liée aux changements climatiques.
Le plus ancien, Hyracotherium, n’était pas plus grand qu’un chien et vivait au début de l’Eocène. Il possédait alors quatre doigts.

Lorsque l’Europe et l’Amérique du Nord se séparèrent, le groupe évolua, chacun dans son environnement.

En Amérique du Nord, le cheval moderne (Equus) a gagné l’Ancien Monde, il y a 2,5 millions d'années. C’est au même moment qu’il disparaissait d’Amérique du Nord. Il n’y sera réintroduit que par les conquistadors.
C’est l’assèchement du climat qui a provoqué une transformation de leurs dents. Elles se sont transformées en véritables meules, mieux adaptées aux graminées.

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Ces deux exemples démontrent que la sélection naturelle ne s’effectue que par rapport à un environnement donné. On ne part pas d’un point A pour aller en ligne droite vers un point B. La sélection naturelle ne choisit pas ce qu’il y a de meilleur mais simplement de mieux adapté à un moment donné.

Extinction des dinosaures et sélection naturelle

L’extinction des dinosaures n’a toujours pas été résolue et ne le sera peut-être jamais. La théorie du météorite comme celle de l’augmentation du volcanisme n’explique pas tout.

En effet, la liste des survivants nous oblige à nous poser des questions:

  • Pourquoi les ptérosaures ont-ils disparu et pas les oiseaux ?
  • Pourquoi certains reptiles comme les crocodiles s’en son-ils sortis et pas les autres reptiles aquatiques ?
  • Pourquoi les petits mammifères ont-ils survécu et pas les dinosaures de petite taille ?

Velociraptor

Velociraptor vivait au Crétacé supérieur. © dinosoria.com

La sélection naturelle pourrait-elle compléter les théories déjà existantes ?

La disparition des dinosaures n’a pas été subite contrairement à ce que croient beaucoup de gens. Les fossiles du Crétacé sont beaucoup moins diversifiés que ceux du Jurassique. Cela prouve que leur déclin avait déjà commencé depuis longtemps.

Le climat du Jurassique était propice à l’explosion des différentes espèces de dinosaures. Tout au long de cette période, le climat est devenu plus chaud et plus humide. La nourriture était abondante pour les grands herbivores.
Par contre, au Crétacé, la dérive des continents provoqua une intense activité volcanique ainsi qu’une élévation des températures. La Pangée se divisa en deux continents qui eux-mêmes étaient en train de se disloquer.

Triceratops

Triceratops. © dinosoria.com

À partir de ces éléments, ne peut-on envisager que les dinosaures étant déjà sur le déclin, cette accumulation de facteurs négatifs cumulée à la chute d’un météorite, ont sonné le glas des espèces les moins adaptées pour ce type de changements ?
La sélection naturelle serait alors intervenue pour favoriser ceux dont le métabolisme, le comportement et les caractéristiques étaient les mieux adaptés à ce désastre écologique.

L’homme et la sélection naturelle

L’homme rentre-t-il dans le cadre de la sélection naturelle ?

Après tout, nous ne possédions au départ aucune caractéristique particulièrement remarquable. On peut même dire que l’australopithèque était plutôt défavorisé pour survivre dans un environnement hostile.
Pour moi, notre réussite est avant tout liée à notre capacité à créer. Nous avons créé des outils pour labourer les champs, des vêtements pour survivre au froid, des armes pour chasser.

Propulseur

Propulseur. © dinosoria.com

Mais la sélection naturelle n’est pas étrangère à cette capacité créatrice. Elle a favorisé la bipédie et donc la possibilité d’utiliser nos membres antérieurs.
C’est finalement ce « petit détail » qui a permis aux premiers hominidés de survivre.

V.Battaglia (05.2004)

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