Narval
Vivant exclusivement dans les eaux de l'Arctique, le narval (Monodon monoceros) se déplace en suivant les mouvements saisonniers des glaces.
Le narval, à la robe mouchetée, est reconnaissable à sa longue dent d'ivoire torsadée qui pèse environ 10 kg. En raison de cette dent, le narval est parfois appelé licorne de mer.
Son nom scientifique, Monodon monoceros, vient du grec monos, « un seul » ; odon, « dent » ; et keros, « corne » (« une dent, une corne »).
Portrait du narval
Un mâle peut atteindre 5 m (sans
la dent) pour un poids de 1,5 t environ. Une femelle
ne pèse que 8oo à 9oo kg. Les nageoires
pectorales sont courtes et recourbées vers
le haut. L'aileron dorsal est absent.
Couverts
de marbrures sombres à la naissance, les
jeunes deviennent ensuite uniformément
foncés puis, à la maturité,
se couvrent de taches blanches.
Chez
les mâles, la défense est le résultat
de l'hyperdéveloppement de la dent supérieure
gauche spiralée dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre de la racine vers l'extrémité.
Sa taille moyenne est de 2,50 m pour un poids
qui peut atteindre 10 kg (record de longueur de 3 m).

Squelette d'un narval
mâle. By Curious Expeditions. (Site de l'auteur)
Plusieurs
théories ont été émises
quant à l'utilité de cette défense,
y compris celle de canaliser les émissions
d'ultrasons. Aucune n'a pu être encore vérifiée.
On estime toutefois qu'elle joue un rôle
social lié à la sexualité
au même titre que les bois du cerf reflètent
sa puissance. Les Inuits trouvent parfois des
pointes brisées fichées dans le
corps d'un individu abattu, preuve que la fameuse
défense ne joue pas seulement un rôle
symbolique.
Cette
défense jouerait également un rôle
d'amplificateur d'ondes sonores. Quand les mâles
émettent des sons à très
haute fréquence, cette défense vibre,
perturbant leur ouïe et provoquant des malaises
chez les plus faibles.
Habitat du narval
Mammifère
marin le plus septentrional, son territoire est
limité à la zone arctique.
À l'aide de balises radio, on a récemment
tenté de suivre certains individus à
partir du détroit de Lancaster. Les émissions
ont cessé avant que l'on ait pu déterminer
leur destination finale.
Actuellement,
il est quasiment impossible d'estimer les populations
avec précision. La population totale est
estimée de manière très approximative à plus de 40 000 individus. Ce qui est certain, c'est que cette population décline un peu plus chaque année.

Belle photo d'un narval. By Berbercarpet. (Blog de l'auteur)
Le
commerce de l'ivoire est interdit depuis le milieu
des années 8o, néanmoins les Inuits
continuent de
prélever quelques individus pour «
usage domestique » en tirant d'abord l'animal
au fusil et le harponnant ensuite.
Le narval se nourrit entre la surface et plusieurs
centaines de mètres de profondeur. C'est
un excellent plongeur qui dispose d'une exceptionnelle
autonomie respiratoire pour se déplacer
sous les glaces. Il se nourrit de calamars, de
poissons arctiques (morue, flétan), et
de crustacés.
Reproduction du narval
La
structure sociale est très forte. Le petit
est très étroitement attaché
à sa mère. Il est probable que,
à l'instar de nombreux cétacés,
la distinction des sexes joue un rôle séparateur
déterminant: harem, jeunes mâles,
mâles reproducteurs. Néanmoins, des
groupes mixtes de 10 à 30 individus sont
fréquents. Certains lieux privilégiés
comme Arctic Bay, au sud du détroit de
Lancaster, voient en été des rassemblements
de centaines de narvals, parfois même en
compagnie de bélugas.

Groupe de narvals. Licence
Mâles et femelles sont sexuellement matures entre 4 et 7 ans.
Une femelle met au monde un à deux petits après une gestation d'environ 13 mois. Elle allaite ses petits environ
18 mois. Les femelles peuvent concevoir tous les
3 ans. La longévité d'un narval dans son environnement naturel est de 40 à
50 ans. En captivité, le narval ne s'adapte pas et sa longévité moyenne ne dépasse pas quelques mois malgré un record de 50 ans enregistré mais qui reste exceptionnel.
Classification: Animalia . Vertebra. Mammalia. Cetacea. Odontoceti. Monodontidae. Monodon
V.Battaglia
(29.07.2006). M.à.J 01.2008
Beluga
Références
Dauphins en liberté de Gérard Soury, éd. Nathan
Larousse des Animaux.
Les Cétacés. Editions Larousse 2006
< Mammifères marins