Momie animale d’Egypte Les Egyptiens sont célèbres pour leurs momies. Les hommes n’étaient pas les seuls à bénéficier de cette technique de conservation. En effet, les embaumeurs de l’Egypte ancienne momifiaient également les animaux. |
Il semble que quatre raisons ont poussé les Egyptiens à momifier des animaux :
Certains animaux, qui ont été retrouvés momifiés, se sont fait piégés. Les mouches et les scarabées, par exemple, étaient attirés par l’odeur de la chair humaine en décomposition. Ils se posaient alors sur le corps et se retrouvaient piégés par la résine le recouvrant. Ils étaient ainsi embaumés par accident. Momie d'un chat. By Claire L. Evans . (CC BY-SA 3.0) Par contre, des millions d’animaux ont été embaumés volontairement. On a retrouvé des chiens, des chats, des singes, des oiseaux, des poissons et même des serpents. Les taureaux sacrés étaient également embaumés.
Selon le type d’animal, les embaumeurs utilisaient des techniques différentes. Par exemple, un taureau sacré était embaumé de la même manière qu’un homme :
Taureau ou veau momifié. By Son of Groucho . (CC BY-SA 3.0) Les animaux qui n’étaient pas sacrés étaient embaumés plus simplement. Par exemple, les oiseaux étaient plongés dans la résine fondue, puis emmaillotés. Certaines momies d’oiseaux de proie portent un masque humain. On a cru pendant longtemps qu’il s’agissait d’enfants. Les serpents étaient offerts au dieu-créateur Atoum notamment. Après momification, ils étaient placés dans des boîtes.
En dehors des dieux à tête animale, le culte des animaux eux-mêmes est un élément fondamental de la religion égyptienne. La reine Hatschepsout se livre à une course rituelle accompagnée d'Apis. Temple de Karnak. © dinosoria.com Le taureau qui devait être momifié à sa mort était choisi pour ses marques et en particulier pour la tache en forme de losange sur son front.
Les animaux, comme les hommes, étaient enterrés dans des cimetières. Certaines espèces bénéficiaient de leur propre nécropole. Il existe un vaste cimetière de chats à 80 km au nord-est du Caire, à Boubastis. C’est un centre religieux consacré à la déesse-chatte Bastet. Déesse Bastet. Basse Epoque. Pais, Musée du Louvre. © dinosoria.com Une partie du cimetière humain de Saqqarah était réservée aux animaux. Des millions d’ibis, de babouins, de faucons, de chacals ou de chiens y furent enterrés dans les catacombes.
Dans l’Egypte ancienne, chaque province possède son dieu. Il y a à l’origine 126 divinités principales: animaux, plantes ou objets. Des centaines d’autres dieux s’ajoutent à ces dieux principaux. D’abord de forme animale, ils ont très vite été représentés de façon anthropomorphe, gardant une tête ou des attributs animaux. Thouëris est une déesse bienfaisante à tête de crocodile et à corps d’hippopotame. Elle protège en particulier les femmes enceintes. Thouëris. By Boston Public Library . (CC BY-SA 3.0) (Tupper Scrapbooks Collection. 1860-1890) Dieu Sebek : le crocodile était un être sorti des ondes comme le Soleil, et rarement un mangeur d’hommes. Dès le Moyen Empire, on comptait une multitude de temples voués à ce dieu puissant. A Crocodilopolis, dans le Fayoum, il était le maître universel. Jeune crocodile momifié. © dinosoria.com Bastet : d’abord déesse-lionne et maléfique, Bastet s’est transformée en divinité bénéfique. Elle est adorée par ses fidèles, dans son temple de Bubatis en Basse-Egypte, sous les traits d’une chatte, et associée aux joies de l’existence. Anubis : le dieu des morts prend la forme d’un chien ou d’un chacal. Les chacals étaient associés à la mort car ils vivaient près des cimetières. Anubis. © dinosoria.com Sekhmet : déesse-lionne à la puissance destructrice. C’est la fille du Soleil et elle protège le dieu Rê. Déesse du carnage et des batailles, elle protège le roi en détruisant ses ennemis. Sekhmet. By astique . (CC BY-SA 3.0) Dieu Bès : Apparu tardivement, il réuni des traits de diverses divinités mineures. Figure difforme et grotesque, il éloigne le mauvais œil et fait peur aux divinités malfaisantes. Bès. By La case photo de Got . (CC BY-SA 3.0) Divinité familière que l’on clouait à la porte des maisons, il est souvent représenté vêtu d’une peau de lion aux vertus protectrices. V.Battaglia (29.12.2005) |