Guyane Avec ses 86 504 km², la Guyane est le plus grand département français. Ce département se situe en Amérique du Sud à côté du Brésil. En février 2007, la préservation de l'environnement a commencé à être mise en oeuvre grâce à la mise en place d'un parc national. Cependant, ce projet se heurte à de nombreuses contraintes économiques liées notamment à l’orpaillage.
|
Dans la jungle amazonienne, des orpailleurs opèrent en toute illégalité. Pour ceux qui ont vu le reportage diffusé sur Canal +, le décor de ces camps de chercheurs d’or m’a rappelé l’ambiance futuriste de Mad Max. Ces camps sont enfouis au cœur de la forêt équatoriale qui recouvre 95% de la superficie de la Guyane. Ils sont d’un accès très difficile. Une épaisse forêt équatoriale recouvre 95% de la Guyane. © dinosoria.com Les prix y sont exorbitants et la vie d’un homme vaut moins cher qu’un plat de riz. En voyant les images rapportées par les journalistes, je me suis demandée si on était bien en Guyane Française au 21e siècle et non au Far West il y a 200 ans. Autant préciser que les conditions sanitaires y sont inexistantes. D’ailleurs, sur ordre de la Préfecture, le SAMU a interdiction d’intervenir en cas d’accident. L’insécurité y est trop grande. L'écosystème de la Guyane est d'une richesse exceptionnelle. © dinosoria.com Le plus inquiétant ce sont les dégâts provoqués par les orpailleurs sur l’environnement. Ils utilisent de grandes quantités de mercure pour amalgamer dans leurs tamis les paillettes d’or extraites de l’eau. Tous les poissons carnassiers qui sont à la base de l’alimentation des Amérindiens sont ainsi contaminés et totalement impropres à la consommation. L'eau est polluée par le mercure. © dinosoria.com Si une telle chose se produisait sur le continent, le public serait horrifié et les associations monteraient au créneau immédiatement. Mais, là, perdue dans la forêt équatoriale, la population locale pourtant bien française est oubliée de tous.
Ce centre de soins a été crée en 1998 par Ingrun de Thoisy. C’est le seul centre en Guyane habilité par le Ministère de l’environnement à recueillir et à soigner des mammifères sauvages blessés. La vocation de cette structure est de soigner les animaux puis de les réintroduire dans la nature. Les pensionnaires, victimes des braconniers essentiellement, sont malheureusement nombreux : ocelots, paresseux, tatous, singes… Action de l'Association Kwata pour sauver un signe orphelin. © Kwata.org . Association Kwata Les singes orphelins dont la mère a été tuée sont les plus difficiles à soigner. En effet, un bébé singe doit être nourri au biberon jusqu’au sevrage. Or, cette période peut aller jusqu’à trois ans.
Enclavée entre le Surinam, le Brésil et l'océan Atlantique, la Guyane abrite 26 espèces de perroquets. Profitant de l'abondance de fruits et de graines, l'ara Macao et le perroquet maillé ont élu domicile dans les frondaisons humides de la forêt. On les rencontre principalement à l'intérieur des terres. Pour les amoureux de la Nature, la Guyane est un paradis ou du moins devrait l'être. © dinosoria.com Composée d’essences rares et d’arbres pluricentenaires, la forêt amazonienne est traversée par des fleuves et des rivières qui maintiennent un taux d’humidité constant. Le paresseux figure parmi les plus gros mammifères le mieux adaptés à la vie dans les forêts tropicales. Parmi ses plus grands prédateurs figurent l’ocelot et le jaguar. Jaguar. © dinosoria.com Le jaguar est un formidable chasseur en milieu forestier. C’est le plus grand félin des Amériques. Prédateur nocturne, c’est également l’unique prédateur naturel de l’anaconda. L’ocelot, plus petit, utilise son magnifique pelage roux taché de brun pour se cacher parmi les feuillages. Ocelot. © dinosoria.com Parmi les espèces rares, on peut également citer la loutre géante. Elle peut peser jusqu’à 34 kg pour 2 m de long. Malgré son aspect inoffensif, elle est l’un des plus gros prédateurs de la région. Elle se nourrit de poissons, de crabes, de serpents et même de caïmans. Loutre géante. © dinosoria Parmi les 110 espèces de reptiles et amphibiens qui vivent en Guyane, il y a le caïman noir. En Guyane, les reptiles sont nombreux. Ici, un boa constrictor qui attend une proie. © dinosoria.com L’animal le plus curieux que l’on puisse observer en Guyane est certainement le tatou à neuf bandes. Tatou. © dinosoria.com Enfin, dans les épaisses forêts de Guyane, le tamandua compte sur son ouïe et son odorat pour repérer ses proies. Gauche et maladroit au sol, le tamandua vit dans les arbres. C’est l’une des quatre espèces de fourmiliers qui existent au monde.
Déjà en 1992, un projet de parc amazonien en Guyane avait été initié. Ce parc occupe environ 3 millions d'hectares dans le sud de la Guyane. Mais, il a fallu attendre décembre 2005 pour que l'Assemblée Nationale donne son aval sur ce projet. La préservation de l'écosystème se heurte aux difficultés de subsistance de la population locale et bien sûr à l'extraction de l'or. Malgré tout, en février 2007 le parc amazonien de Guyane a officiellement ouvert ses portes. Il était temps que la France se décide à protéger son patrimoine. Il serait vraiment catastrophique qu’une telle richesse disparaisse par négligence. V.Battaglia (11.2005). M.à.J 09.2009 Références principales Les Sites naturels, éditions Gründ 2003 |