Goéland argentéTrès opportuniste, le goéland argenté (Larus argentatus) a su profiter des déchets de notre société pour coloniser les villes. Classification: Classe: Aves . Ordre: Charadriiformes. Famille: Laridae
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Portrait du goéland argenté Son plumage est variable selon l’âge de l’oiseau mais également selon la saison. L’été, l’adulte a le dos et les ailes gris pâle légèrement bleuté. En hiver, la tête et le cou sont tachetés de brun. Goéland argenté (Larus argentatus). © dinosoria.com Les mâles sont normalement plus gros que les femelles. La longueur varie de 55 à 67 cm pour un poids de 390 à 1 250 g. L’envergure est de 140 à 155 cm. Le chant du goéland argenté est rauque et strident. Le goéland argenté à la conquête des villes Le goéland argenté est un mangeur insatiable. Il profite de toutes les occasions. Il se nourrit de poissons pêchés ou volés dans les ports de pêche. Le goéland argenté n'hésite pas à piller les nids d'autres oiseaux marins. © dinosoria.com Il peut aussi se nourrir de végétaux. Il y a quelques décennies, ce goéland a commencé à conquérir l’intérieur des terres. Ce phénomène pose des problèmes car cet oiseau est puissant et plutôt agressif. Il chasse sans vergogne d’autres espèces pour s’emparer de leurs sites de nidification. Il s’est répandu partout où la société industrielle lui offre de la nourriture et des aires de repos. En hiver, on a compté jusqu’à 20 000 goélands sur la décharge de Carrières-sur-Poissy, en région parisienne. Il pénètre à l’intérieur des terres en suivant les fleuves comme le Rhin, la Loire ou la Seine, en Europe. Ce fou de Bassan protège son oeuf de ce goéland argenté. © dinosoria.com Sa progression s’est stabilisée à la fin du 20e siècle, notamment avec la disparition des décharges en plein air. Aire de répartition et migration Le goéland argenté est présent dans l’hémisphère Nord de l’Amérique à la Sibérie orientale en passant par l’Europe occidentale. On peut l’observer tout le long du littoral maritime, aussi bien sur les îles que sur les falaises, les marais côtiers ou les dunes de sable. Les goélands argentés vivent en colonies. © dinosoria.com Il fréquente essentiellement les villes portuaires. En hiver, on le rencontre également dans les estuaires, les côtes rocheuses et à l’intérieur des terres. Il est absent d’Asie et du pourtour méditerranéen. En France, la Bretagne regroupe près de 75% des effectifs. Des oiseaux en provenance des îles Britanniques, de l’Islande, des Pays-Bas ou de la Scandinavie viennent hiverner en France. Les goélands argentés fréquentent en principe les littoraux. © dinosoria.com Ces populations migratrices arrivent en septembre et octobre puis repartent vers leurs sites de nidification en mars ou avril. Une grande partie des effectifs présents en France est constituée d’oiseaux sédentaires. Reproduction Le goéland argenté nidifie dans l’hémisphère Nord. Il choisit des endroits difficiles d’accès pour éviter les prédateurs. Fortement grégaire, il nidifie en grandes colonies qui peuvent compter des milliers d’individus. Goéland argenté sur son lieu de nidification. © dinosoria.com La tache rouge qui orne le bec des adultes joue un rôle dans l’alimentation des petits. En effet, dès les premiers jours, ces derniers tapent instinctivement du bec sur cette tache pour que les parents régurgitent la nourriture. Il construit son nid à même le sol sur les falaises. A l’intérieur des terres, il choisit des pentes gazonneuses ou les toits des bâtiments. Le nid est composé d’une grosse masse de végétaux et souvent renforcé par des coquillages. La ponte a lieu entre mi-avril et le mois de juillet. 3 œufs blanchâtres avec des reflets vert olive ou bruns sont déposés. L’incubation dure entre 28 et 30 jours. Elle est assurée par les deux parents. A l’éclosion, les petits sont recouverts d’un duvet gris et brun. Les parents retirent alors les morceaux de coquilles brisées. Nidifuges, les oisillons sont capables de quitter le nid deux à trois jours après leur naissance bien qu’ils restent à proximité. Ils peuvent voler dès leur 35e jour et deviennent alors très rapidement indépendants. Le taux de mortalité des juvéniles est cependant très élevé. Pour ceux qui atteindront l’âge adulte, ils pourront commencer à se reproduire vers l’âge de 3 ans. Leur longévité est longue, environ 32 ans. V. Battaglia (26.09.2009) Références Peter Harrison, Seabirds of the World. Princeton University Press 1996 < Oiseaux |